Dimanche

28 Décembre 2003

Donnez généreusement! On l'entend souvent durant les fêtes. Mais pour le reste de l'année. Je ne blâme nullement ce principe. J'ai à l'occasion moi-même quelques élans d'altruisme quand je le peux.

Ce qui m'agace, c'est plus de donner quand je suis sûr que ça s'en va en boisson où en drogue au bout de la ligne. C'est ce qui blase beaucoup de Montréalais. D'autant plus, qu'il y a des fois des reportages qui nous affirment que les sans-abris sont en surpopulation à Montréal. Ils viennent d'autres provinces ou pays parce qu'on est plus tolérants.

La générosité est un beau principe, mais elle s'effrite à la longue. Ce qui semble le plus manquer, et depuis longtemps, c'est le principe d'aider. L'argent donnée ne devrait pas servir à 'entretenir' le monde dans la rue. Au contraîre! Une aide efficace devrait être axée sur l'optique de la réussite personnelle.

Un proverbe dit 'Donne un poisson à un homme, tu le nourri pour la journée. Apprend-lui à pêcher, tu le nourri pour la vie.' C'est de ce proverbe que je m'inspire. Où sont donc les programmes d'aide qui ne font pas des chômeurs ou prestataires à temps plein?

Je ne crois pas aux chiffres, aux statistiques. Ce sont des trucs qui servent à manipuler. Combien de fois ais-je entendu que la pauvretée à Montréal a diminué. J'aurais le goût d'aller trouver le petit statisticien qui a pondu ces chiffres et de le pogner par le collet.: Viens avec moi. On va briser tes illusions. Viens voir sur la St-Catherine. Viens aussi voir sur St-Laurent. Et ici aux stations de métro Berri, Place des Arts et Guy-Concordia. Vois-tu les pauvres diminuer ici?

Je crois vraiment que quand on verra les pauvres régresser en nombre à ces endroits, il y aura un vrai indice de régression de la pauvreté. Les chiffres rassurants me font bien plus une impression de baume illusoire destinée à rassurer la bourgoisie craintive pour son petit confort personnel.

Il me semble qu'avant, il y avait beaucoup plus de programmes de réinsertion. Du moins, j'en entendait beaucoup plus parler. Et ça me semble tellement plus logique comme type d'aide. S'aider soit-même est de plus, valorisant en soit.

Je ne vis pas d'illusion pour autant. Il y aura toujours un certain pourcentage de gens qui vivent volontairement en marge en marge de la société. Tu voudra les aider, tout ce qu'ils voudront c'est de l'argent et rien d'autre. Bon ok... Mais que l'on dise que l'indice de pauvreté diminue à Montréal... Ha! Ha! Ha! au cube! Faites moi rire ;o)

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