Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas
sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche
vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais
enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un
fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue,
demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout
ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à
tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague,
l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ;
pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous,
enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
C'est beau n'est-ce pas? C'est de Charles Beaudelaire! Et ce poème... c'est un peu l'histoire de ma journée. Mwouis... Je me suis ennivré les sens des le levé... Je vous reviendrais sur ça tantôt...
Outch! Je commence raide avec les photos hummm? Je pense que cette photo a été un test pour moi. J'étais avec Alain quand j'ai pri le cliché. Il n'a pas dit un mot. Je m'aurais attendu à un "Mais c'est bin dégueu comme photo! Pourquoi tu prend ça? Non.. Son silence me disait qu'il comprennait mon trip. La photo doit-elle obligatoirement montrer l'esthétiquement correct? Pas si on veux montrer la vérité. Ce cliché pourrais aller avec les paroles de Jean Leloup....: Laide laide! Comme la vie est laide laide! Mais je ne trouve pas. Tout est dans la manière de voir les choses.
Ce cliché je le trouve beau à sa manière parce qu'il exprime sans détour ce que tout le monde se cache. Oui regardez! C'est la mort.. La laideur de la décomposition. Tous ce qui vie se retrouve ainsi en quelque jours quand l'étincelle magique n'est plus là... Pourtant personne n'accepte de regarder ça en général avec un certain dégoût, un frisson... Pourtant cette mort est nécessaire à la vie. Alors c'est beau! C'est bizarre à dire mais c'est tout ça que j'ai eu en tête en une fraction de seconde. Le temps de prendre le cliché.
Mais assez! J'annonce l'ivresse et je décris la mort! Plonger pour mieux remonter afin d'apprécier les hautes voltige d'une journée joyeuse. J'ai tout fait à l'envers. J'ai fait le party avant d'aller travailler. Je sais qu'habituellement c'est le contraire mais bon. Joëlle venais diner chez moi. à 8H30 j'étais debout pour tout préparer. Gateau au Caramel pour savourer avec le café colombien. Odeurs discrètes florales pour le plaisir des narines. Potage aux choux-fleurs comme entrée et... sublimation... Fondue au fromage avec un vin que j'avais eu en cadeau... mais un vin.... Hà si je pouvais vous l'intonner verbalement! Je n'ai jamais goûté aussi bon vin.: Un Chateau Haut-Chaigneau 1996 Était-ce le fait qu'il tombait dans des goût particulièrements au goût de mon palais? Je le trouvais si riche en bouquet de saveur. Ma convive aussi.
Le mélange de fromage dans lequel nous trempions notre pai était aussi arômatisé d'un alcool fin! Il y avais aussi l'ivresse des mots. Ces dialogues qui parlent d'avenir, de joies de peines, de principes de valeurs... Ces dialogues qui ne peuvent surgir que de la bouche d'amitié de longue date. L'ivresse de donner un cadeau apprécié... Tout celà ensemble fit que peu importe ce qui aurais pu se passer au travail. J'étais sur un vrai nuage. Elle avait dit.. Comme il est bon ton vin... Je lui répond..: Merçi! Mais c'est toi qui l'a choisis!
Hein?! Alors elle s'est souvenue que c'est effectiement la bouteille qu'elle m'avait offert pour ma fête. Merçi dit-elle de l'avoir partagé avec moi... Mais le vin est meilleur quand il est partagé avec une agréable compagnie.