Titre L'influence de la mode


Avez-vous déjà pensez à quel point la mode influence vos attitudes ? Dans bien des cas, le terme influencer se veux inadéquat. Il faudrait plutôt utiliser le terme obligation. Tiens, histoire de démontrer où je veux en venir. Dans un milieu à forte influence rock, quel gars aurait l'idée folle de porter un pantalon rose ? Dans un milieu affaire, quelle fille viendrait travailler avec une salopette en denim ? Imaginez alors le gars qui va arriver avec un chandail affichant un logo d'une marque commerciale comme Nike, Tommy et j'en passe. Vous voyez sans doute mieux ce que je veux dire avec ces petits exemples.

L'aspect de la mode a toujours été bien ancré dans nos besoins. Que nous soyons issus de milieu pauvre ou riche, la mode est bel et bien présente pour faire de nous ses esclaves en quelques sortes. Même ceux qui se disent en marge de la mode comme les punks où d'autres formes d'alternatives répondent à des clichés qui leurs sont propres. La seule différence c'est qu'eux, refusent d'encourager les grosses compagnies à méga-dollards.

Je me souviens de Pierre Légaré qui justement donnait un excellent exemple de ce que j'affirme. Il tenait une lampe de poche en faisant semblant que c'était un projecteur et il décrivait des diapositives imaginaires au public : - Chlick - Ca c'est ma nièce avec ses cheveux bleus. Elle dit qu'elle se teint les cheveux en bleu pour affirmer son identité propre et unique dans cette société. - Chlick - Ca c'est ma nièce avec sa gang d'amis qui ont tous les cheveux bleus.

Cet exemple m'avait beaucoup plus et vous en conviendrez, démontre un peu que nous avons tous nos idéaux dans la mode et que pour s'y sentir bien, nous avons besoins pour la plupart, d'être entourés de gens qui partagent nos goûts vestimentaires ou du moins tolèrent les nôtres.

Dans bien des cas je considère que la mode est quelque chose d'extrêmement matérialiste. Encore plus quand il est question de juger une personne sur son habillement. Mais on y est tellement habitué. Je crois qu'on le fait tous à un niveau plus ou moins élevé. Dans un métro le type veston/cravate va regarder le style punk comme un délinquant alors que le punk va regarder le style veston/cravate comme un capitaliste bourgeois. Cette tendance a toujours été et ne se terminera pas de sitôt.

Ce qui est terrible c'est que quand l'industrie voit une influence naître, elle s'en empare et fait monter les prix en flèche pour le bon plaisir de son coffre en banque. Le côté le plus fort de cette tendance au moment où j'écris ces lignes, c'est le linge de sport. S'acheter des souliers de courses de grande marque coûte en moyenne $100. Des fois beaucoup plus, d'autres fois la moitié. Sauf que posez-vous la question : Un soulier de course Nike et un autre de marque commune. L'un coûte $120... l'autre $60. Les deux peuvent être de la même qualité sur tous les points de vue. Mais comme le soulier Nike est plus en demande, l'industrie peu se permettre un prix bien plus élevé car elle sait qu'elle va écouler son matériel.

Même chose pour le linge sport. Tous ces gens qui portent des survêtements sports, j'en porte aussi. Le modèle de la saison coûte $60. L'an prochain il sera $20. Question de demande. Mais le plus drôle dans tout ça. Cette mode fait surtout fureur avec sa clientèle cible adolescente. Un bon pourcentage porte toujours ce linge de sport alors que pour eux le sport passe plus au niveau de la télévision que par les jambes et les bras. Où donc se trouve le besoin ?

Le besoin a été créé de toute pièce par les médias qui ont été grassement payés par les compagnies pour laisser croire à la population qu'ils ont besoins de ce linge pour être " cool ", être dans la " gang " et quoi d'autre encore. À ce niveau, même moi qui dénonce tout ça, j'avoue ma grande influençabilité à plusieurs types de mode. J'avoue ne pas sauter sur les derniers modèles de la mode parce que je surveille mon budget de façon plus ou moins raisonnable. Cela ne m'empêche pas de faire des petites folies de temps en temps.

L'influence ne se limite pas uniquement au linge, à la coupe de cheveux. Tout y passe. L'alimentation y passe... 2 exemples de slogans compétiteurs... Quand c'est OK c'est Coke. Pepsi... Le choix d'une génération. Rien que de mentionné ces deux petites phrases, j'ai du donner soif à quelques lecteurs ? Je vous fais grâce de la multitude d'annonces de bières qui nous laissent croire en image que l'on peut danser ou habiter dans ne tornade ou passer l'été à faire le party dans un congélateur de dépanneur. L'important c'est de s'exposer au maximum pour créer la curiosité.

La curiosité crée l'envie et l'envie crée le besoin. Du moment que le besoin est créé tout baigne dans l'huile pour les producteurs. C'est si efficace que dans les années 60 on avait tellement diffusé d'images ou le héros principal fumait dans le film. La publicité sur le tabac était à cette époque permise. En fait, elle était plus que permise. L'habitude avait tellement été implantée dans les moeurs de la population qu'un non-fumeur masculin n'était pas tout à fait un homme. Tous les gars devaient fumer pour être " In ". C'était indéniable. Pourquoi pensez-vous qu'on voit tant les membres principaux de l'IMF tenir avec élégance une cigarette dans des moments fort étudiés et propices à bien paraître dans les vieilles émissions de Mission Impossible ? Parce que les Compagnie de tabacs sont d'excellent commanditaires quand on respecte leurs règles. Croyez-vous naïvement que ces dernières n'avaient pas des doutes déjà dans ces années, de l'accoutumance et des dangers pour la santé de leur produits ?

Aujourd'hui encore les compagnies savent encore plus les dangers de leur produits et le gouvernement à beau interdire la publicité dans les revues, sur les panneaux, créer des réglementations, les compagnies tabatières réussissent quand même à s'imposer. Les nouvelles générations fument de plus en plus et rien qu'à remarquer comment certaines scènes de grands films mettent le produit en évidence pour comprendre que ce n'est pas le fruit du hasard. Il y à même un site internet qui dénonce les films qui subissent ce genre de commandite. Malheureusement je n'en ai pas l'adresse.

Une autre grande tendance qui se développe de plus en plus. Voire même de façon exponentielle. Les pagettes étaient surtout destinées au besoin des milieux d'affaires. Maintenant ce ne sont plus seulement les revendeurs de drogue qui en possèdent mais pas mal tout le monde. Et le cellulaire suit le même taux d'accroissement. J'ai moi-même ma pagette ou si vous préférez, mon télé-avertisseur depuis ce printemps. Je trouve ça pratique quand je suis de longues heures sur internet mais pourtant je le porte toujours sur moi-même si je sais bien par exemple qu'au travail je ne serais pratiquement jamais appelé. Simple mode.

Les modes vont jusqu'à diriger nos idéologies. Pensons à la mode de nos parents qui on vécus un des trips les plus populaires. Woodstock. Les hippies. Le rock&roll. Tiens d'en parler, la musique n'est elle pas le plus grand véhicule de bien des modes. Encore plus à notre époque par l'intervention du vidéo-clip. Le Rock&roll a l'époque choquait les parents de ceux qui sont aujourd'hui nos parents. De nos jours des chanteurs comme Marylin Manson, le techno et d'autres styles choquent nos parents.

L'idée c'est que les jeunes générations vont toujours écouter de quoi qui est différent du temps de leurs parents. Et tant mieux si ça les choque. Ça fait parti de ce qu'on appelle le conflit des générations. Chaque génération veux vivre son expérience bien à elle. Encore là, les grandes entreprises sont à l'affût pour bien décortiquer les accessoires et les tenues des vidéos pour voir ce qui intéresse les amateurs. Il faut que l'industrie soit prête à tirer sa grande épingle du jeu quand la demande se développe.

Un des aspects de la mode c'est aussi le repêchage. Ainsi le Hip Hop, le Techno et quelques autres styles musicaux s'en donnent à grande joie de reprendre des accords déjà existant dans le passé pour rebrasser légèrement et refaire facilement du cash. Par exemple, bien que j'apprécie les 2 hits de Will Smith : Men In Black et Wild Wild West, je ne pense pas que l'on puisse dire qu'il à fait un grand effort de recherche en structure musicale. Tout est repiqué ailleurs avec un nouveau beat. Des exemples de ces reprises musicales il y en a des tonnes.

Je ne m'explique pas comment a pu renaître ici, de façon aussi forte, le retour du disco mais ça fonctionne drôlement fort. Nostalgie peut-être ? Ça peut-être encore là un fait de la dénatalité au Québec. Les grandes entreprises se sont-elles dit ? Il faut des compilations Discos pour faire renaître la nostalgie. Avec de la chance, même le linge va ressortir. Et ça à fonctionner. À Montréal ça n'a plus rien d'original de porter des pantalons à patte d'éléphant. C'est courant.

Pour appuyer ma théorie de la population vieillissante, les retours multiples de nouvelles compilations de musique. Quand j'ai entendu pour la première fois... Le retour triomphal de Dick Rivers... Je me suis dit. Retour?!? Mais d'où il sort lui ? Réaction engendrée par le fait que ses extraits me tombèrent très rapidement sur les nerfs. N'en déplaise à ceux qui liront ceci et qui aiment l'artiste. Les goûts ça ne se discute pas.

Après cette apparition il y en à eu de plus en plus qui sont réapparus et Dieu merci, des choses que j'apprécie beaucoup plus. Comme Joe Dassin et Dalida qui eux au moins ont une musique que je trouve de bien meilleure qualité. Tiens vous voyez pour montrer la force de la mode. Dans ma petite jeunesse les Bee-Gees c'était au yeux de biens des gens, de la musique kétaine, nulle et même certains disaient carrément de la musique de " fif ". Aujourd'hui cette musique est ressortie et un tas de gens qui dénigraient cette musique, dansent volontiers sur cette même musique. Serait-ce que la musique commerciale d'aujourd'hui leur déplaise encore plus ? Encore là, histoire de mode. Qui peut dire de quoi sera fait demain ?

Voilà j'ai un peu dit ce que je pense de la mode. Je crois que le seul moyen d'y échapper serait de fermer la télé et la radio à tous jamais et ne jamais sortir de chez soit ou encore vivre sur une île déserte. Car via la publicité la mode sera partout. Vous la verrez même s'afficher sur les autobus, dans les métros et aussi à l'occasion suspendue à la queue d'un avion. Même sur certaines pages internet elle s'affiche pour quelques sous. Elle est partout.

(C) 1999 Werewolf :-)




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