Je suis debout au tout début d'une longue corde raide. Devant moi il y a un grand précipice dont je ne vois même pas le fond. Le bord de la falaise est très friable. Je distingue à peine l'autre côté où se dirige cette corde raide. La musique de U2 commence tout bas. C'est Zooropa.

Mes pas son très hésitants sur cette corde et j'ai peur de sacrer le camps en bas. Mais à mesure que la musique prend sa force, mon pas prend son assurance. Quand on est rendu aux premiers vocaux je marche aussi bien et à la même vitesse que si je marchait sur un trottoir. La corde oscille à peine et elle le fait sur le rhytme de mon pas de toute façon. Au loin le tonerre commence à rouler.

Quand le vocal fais mention de l'overground de grands yeux s'ouvrent à l'autre extrémité de la corde et je sais que je me dirige vers eux. Ils me fixent et le tonerre commence à rouler. au loin. Quand la pièce deviens plus rhytmée les éclairs se déchaient de partout. Mais je continue a marcher sans m'en sentir intimidé.

À mesure que je marche je sens qu'il y a de l'electricité statique de plus en plus. Je sens que cette électricité s'accumule en moi et les poils sur mes bras et mes jambes se raisissent. Les éclairs sont de plus en plus forts et répétés et j'accumulle de plus en plus d'électricité.

L'électricité s'assimile à moi. Mon cerveau semble s'emballer et aller de plus en plus vite dans des pensées de plus en plus différentes les unes des autres. Et je sais très bien qu'avant même que j'aie atteind l'autre bout du précipice je serais de cette électricité moi aussi. Je partagerais mes électrons avec tous ces gens qui comme moi auparavant ont empruntés cette corde raide. Nous partagerons nos consciences pour n'être que cette seule conscience qui est représentée par ces yeux qui me fixent au bout de la corde. Je marche encore plus rapidement car je sais que je suis attendu dans un territoire trop bien connu mais que je ne connais pas tout a fait. Mais je me le remémore un peu plus à chaque pas.