Je faisais un souhait de pouvoir vivre dans l'eau à ma guise. Sans avoir besoin de respirer. Et je descendis dans le fleuve. Pas en nageant, en marchant tout simplement. La température n'était pas désagréable mais j'avais un but. Aller vers les mers chaudes avant que je ne trouve l'eau trop froide. Une migration sous-marine.
Le contact du sol marin est différent. Il est de pierre, de sable mais aussi souvent d'une vase molle que la sédimentation a déposé. Mais j'ai le choix. Je peux marcher, pas vraiment courir. La résistance de l'eau est encore là. En nageant je vais un peu plus vite. Et c'est si agréable d'y voir la végétation, des algues uniquement, mais il y a quand même de la variété. Il y a les poissons aussi qui se montrent curieux mais de loin tout de même.
La luminosité est tamisée. Plus je descent profond et plus il fait noir. Le fleuve est quand même creux à certains endroits. Les yeux finissent par s'habituer quand même. Sauf que la nuit c'est beaucoup plus noir. Les sources d'éclairages artificielles ne se rendent pas sous l'eau. Alors je dors. Quand je dors je me retrouve en suspention entre deux eaux. C'est étonnant! C'est si calme et je dérive lentement.
Le sommeil ne dura vraiment pas longtemps. C'est si relax dans l'eau. À mon réveil je pouvais voir les nuances du soleil qui se lève et qui darde ses rayons dans l'eau c'est quelque chose de beau. La luminosité est magique avec tout ce qu'il y a de particules en flottaison. Je ne pourrais en décrire plus long. Les rêves ne sont jamais grande question de temps et c'est marchant vers la mer que s'affiche la frontière de mes souvenirs pour ce rêve.