Parle moi de mon enfance, mon vieux ruisseau... Ce sont les paroles d'une
chanson d'Adamo. Chanson que j'ai entendu quelques fois pendant mon enfance.
Mais le ruisseau de mon enfance à moi, était beaucoup plus tumultueux.
C'était le lac St-Louis qui n'est en fait que l'élargissement
du fleuve St-Laurent. Ici je vous montre des photos printanières mais
ça ressemble à ça en automne aussi quand ils abaissent
le niveau de l'eau. Vous voyez bien sur l'image en haut que toutes les portes
sont relevées. Quand elles sont rebaissée ça fait probablement
12 pieds de plus?
En principe je n'avais pas le droit d'aller jouer au barrage. Trop dangereux.
Beaucoup de gens s'y sont noyés Le courant est d'une puissance sans pardon
dans cette partie que vous voyez. Mais moi c'est le "Fish way" qui
m'attirait. Un deversoir toujour ouvert avec un débit d'environ 20 pieds
de larges par 7 pieds de haut. Je parle de l'eau déversée évidemment.
À ce temps-ci de l'année je peux me tenir debout dans le fameux
déversoir et prendre une photo. Vous voyez, cet endroit froid en béton
me passionnait. Privé de sa forte cascade d'eau cet endroit innacessible
pendant tous les chauds mois, conserve ses mystère, sa ténêbre
et surtout sa réverbation! le plaisir que j'avais de crier pour entendre
ma voix ténébreusement enveloppée!
Il est dommage que ce soit absent sur la photo. Mais pendant un certain temps
il y avait plein de nids d'hirondelles bicolores qui ont fait leur nids au arrêtes
du plafond et des murs. À cause du courant, aucun prédateur ne
pouvait aller là. C'était au milieu des années 90. Mais
des imbéciles en automne, lancaient des roches sur les nids pour les
voir en pièces. Mais les hirondelles se sont montrées les plus
intelligentes. Elles sont déménagées dans les autres portes,
où circule du courant même en hiver. Bravo les hirondelles :-)
Non mais regardez moi cette belle grosse flaque d'eau. Un des plaisir de
l'enfance c'est d'avoir des grosses bottes à eau en cahoutchouc pour
y sauter et courir. Je suis souvent arrivé trempé ou avec de la
boue pas mal plus haut que les bottes. Un de mes petits plaisirs aussi c'était
de chasser les écrevisses. Il suffit de soulever des grosses pierres.
Souvent il s'y cachait un ou deux de ces "homards miniatures".
Voici un autre cliché qui montre comment l'érosion du fort
courant, rend le calcaire incroyablement différent. Pour un petit bout
d'homme comme moi c'était facile de s'imaginer être sur une autre
planète, dans une contré austère ou quoi encore. Rares
étaient les après-midis sans surprises. le terrain est tellement
variable. Par exemple, à droite de ce cliché c'est de la boue
et à gauche c'est une multitude de roches empilées et derrière,
c'est de l'eau.
Tiens, une autre vision. C'est pas mêlant Éliminez la vision
de l'horizon et on pourrais tourner une autre version de Mission Sur Mars avec
de l'eau. Et dire que ce monde est invisible à l'oeil pour le reste de
l'année, pendant la saison chaude. Le tout se cache sous un lac tranquille.
Dans quelques années j'imagine, mon neveu découvrira aussi cet
endroit malgré l'interdiction de sa mère. Il verra lui aussi comment
c'est génial tout ce qu'on peux y faire...
J'imagine que les écrevisses sonts encore là, maudissant les
mains d'enfants qui leur arrachent leur toit pour jouer. Plus ça change,
plus c'est pareil...
Voila maintenant un autre angle de vue pour vous montrer comment il y en
a loin a parcourir. Quand je suis retourné à la campagne en vélo
de montagne, je me suis amusé à pédaler au travers ces
terrains alternant la rocaille, l'eau, la boue, la glace et la neige. Ce fût
un défoulement sans merci! Vous auriez du voir l'armure de boue qui recouvrait
le vélo. Et que dire de son cavalier :-)
Et finalement il y a aussi l'autre côté du barrage. Je me suis
attardé pour cette page, sur le côté du terrain de ma grand-mère.
Mais de l'autre côté il y à le courant, la presque-île
ou se trouve le barrage. Comme le montre cette photo, c'est aussi un bel endroit
ou j'ai passé tant de temps à revasser. Un paradis pour les pêcheurs.
Mais c'est plus beau à la saison de la verdure. Et je vous montrerais
tout ça le moment venu par l'entremise de l'objectifs je vous exposerais
une autre partie de mes rêves d'enfances.
